Les tableaux d’Ève Olivier qui font depuis longtemps le bonheur du cercle des avertis, s’offrent au grand public, avec pour commencer cette série de portraits.
Il s’agit d’un voyage au pays de la féminité. Des visages lumineux et silencieux, mystérieux et graves, magnétisent tout un monde animal et végétal. Ils concentrent douceur et violence, « lèvres et sang », comme il est écrit sur le très beau A noir, E blanc…
Masqués ou sans apprêt, ils sont lourds d’orange vif ou de noir profond, et aériens pourtant, enlevés par une touche papillonnante.
Ces toiles expriment une maîtrise certaine de la construction comme du coloris. Voyez celle-ci, Prague, ce groupe sur le point de partir. N’est-ce pas une ouverture si réussie qu’elle incite aussitôt à franchir le pas, à venir ?
Ève Olivier nous réserve du plaisir et des surprises. C’est un peintre à suivre de près.
Monique SEBBAG